"Mathys Mallet Lalanne est porte-drapeau depuis trois ans. Il a découvert sa vocation lors d’une cérémonie au Monument aux morts avec ses grands-parents
À tout juste huit ans, Mathys Mallet Lalanne est porte-drapeau à Mérignac. À l’âge de deux ans, il a assisté à sa première cérémonie avec ses grands-parents, Michel Mallet et Annie Mallet Ducournaud . « Mamie m’a expliqué que nous étions là pour remercier des messieurs qui avaient été gentils pour nous », raconte Mathys Mallet Lalanne.
Ce jour-là, ils étaient au monument aux morts, et la statue a éveillé la curiosité du garçon. « J’étais tout petit, elle était si grande. Les adultes se taisaient, j’ai compris que c’était sérieux. » C’est à l’âge de cinq ans que le jeune a reçu son premier drapeau bleu, blanc, rouge de la part de Olivier Gauna, président du Comité d’entente des anciens combattants (CNR) et son grand-père.
« J’étais très fier. Je disais que je portais la France pour les combattants, confie Mathys Mallet Lalanne. Je voulais un drapeau comme les adultes, mais ils sont grands et lourds. On a choisi un modèle plus léger et papi a raccourci la hampe. »
Transmettre la mémoire
Le drapeau que porte le garçon est celui de l’Union nationale des combattants (l’UNC), une association créée à la fin de la Première Guerre mondiale pour rassembler les combattants, les blessés, et aider les familles des disparus. « Pour moi, les drapeaux sont pour ceux qui ont combattu pour sauver des vies, et notre liberté. Je le comprends de mieux en mieux, reconnaît-il. Je pourrai porter le drapeau de la Société des volontaires à laquelle j’appartiens, et dont Olivier m’a remis la médaille mais il est trop lourd pour moi. Je suis le plus jeune de l’association. En portant le drapeau lors des cérémonies, j’apprends le respect et des valeurs qui me sont rappelées lorsque je dérape, je ne suis pas parfait il parait. »
Mathys Mallet Lalanne trouve que les discours sont souvent trop longs, peut-être parce qu’il ne comprend pas encore tout. Mais pour lui, « c’est un honneur, et une responsabilité de porter le drapeau. J’essaie de faire de mon mieux, et cela avec le soutien de mon papy. »
Par Michèle Ganet
Publié sud-ouest le 06/08/2025 à 20h28. Mis à jour le 07/08/2025 à 11h21.